Le patrimoine culturel (matériel et immatériel) est actuellement en grande partie défini par des institutions telles que l’UNESCO. A cela, viennent s’ajouter quelques initiatives émanant de collectivités locales et plus rarement d’associations. Afin de mettre en avant les initiatives citoyennes de reconnaissance du patrimoine, l’UNESCO a depuis 2011 adopté la recommandation Paysage Urbain Historique (PUH). Elle permet une conception plus élargie et transversale du patrimoine culturel en dépassant les critères usuels et en proposant une fabrique ouverte à l’ensemble des acteurs, experts ou non. Dans ce contexte, il devient nécessaire de proposer des modèles, méthodes et outils, autour du domaine de la modélisation urbaine numérique et permettant aux citoyens et acteurs associatifs de partager leur connaissance patrimoniale de manière participative et collaborative. Le recueillement et la gestion de ces connaissances sous forme de données hétérogènes (de types et de natures différents), provenant de sources différentes et pouvant avoir une multitude de dimensions (spatiales, temporelles, thématiques, ...) va nous mener à nous interroger sur plusieurs verrous scientifiques. Les premiers concernent la modélisation, la représentation et l’intégration de données en nD (n-Dimensions). Nous serons également menés à nous interroger sur la projection de ces données en 4D (dimensions spatiales et temporelles) et sur leur visualisation sur un modèle urbain numérique. Enfin, ces données pouvant provenir d’experts ou non nous devons également aborder une dimension liée à la qualité des données.