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FAB-PAT : Partager la fabrique du patrimoine - Approche et enjeux du Paysage Urbain Historique (PUH)

Le projet FAB-PAT (Partager la fabrique du patrimoine), financé par le labex IMU (Intelligence des Mondes urbains), rassemble durant 36 mois des chercheurs en sociologie et anthropologie (du Centre Max Weber), géographie (de Triangle) et sciences des données et de l’image (du LIRIS) des Universités de Lyon et Saint-Etienne. D’autres partenaires, praticiens territoriaux et culturels lyonnais, sont pleinement investis dans le projet : la ville de Lyon, les musées Gadagne, la bibliothèque municipale, ou encore le musée des Confluences. Enfin, le projet compte des partenaires internationaux : la ville de Québec, l’Université Laval au Québec, et UNESCO Culture. Faisant suite à une demande des acteurs territoriaux lyonnais qui, soucieux de mettre en œuvre des nouvelles procédures de prise en compte et de gestion des zones urbaines patrimonialisées, ont mobilisé l’IMU, le projet prend la forme d’une recherche-action s’inscrivant dans la démarche du Paysage Urbain Historique. Ce dernier invite, d’une part, à prendre en compte l’élargissement chronologique, spatial et thématique de ce qui fait patrimoine, et, d’autre part, à développer des procédures démocratiques et citoyennes de fabrique et de gestion du patrimoine laissant place à la diversités des savoirs et expériences vécues.

L’objectif principal de ce regroupement de chercheurs et praticiens du patrimoine est la mise en place d’un atlas numérique évolutif, collaboratif et participatif, du secteur de Lyon classé patrimoine mondial de l’UNESCO. Pour ce faire, les chercheurs et partenaires du projet : Etablissent un état de l’art dans les différents champs scientifiques du projet. Rencontrent les acteurs professionnels et non-professionnels investis dans la connaissance et la promotion, numérique ou non, du patrimoine lyonnais. Réfléchissent à l’articulation entre, d’une part, des méthodologies numériques et des sciences sociales, et d’autre part, des praticiens et des chercheurs autour de la fabrique et de la transmission de ce qui fait patrimoine. Elaborent l’atlas sous forme d’un prototype qui pourra être étendu à d’autres secteurs (comme la ville de Québec).

En plus de ces quatre actions principales, les chercheurs en sciences sociales entendent plus particulièrement réfléchir et agir autour des deux thématiques suivantes : Les « communautés patrimoniales numériques » : sur base des communautés de pratique telles que définies pat Etienne Wenger et des communautés patrimoniales telles que promues par l’UNESCO, il est question d’interroger, théoriquement et empiriquement, les communautés (de non-professionnels) qui font usage du numérique (et plus spécifiquement d’Internet) dans leur connaissance, préservation et valorisation du patrimoine. Quels sont leurs modes de fonctionnement ? Portent-elles de nouvelles formes de patrimonialisation ? La « démocratie patrimoniale », pour reprendre une expression de Noël Barbe : quelles sont, dans la littérature et dans le cadre du projet, les relations, articulations, collaborations entre actions citoyennes (individuelles et collectives) et actions publiques autour du patrimoine ? Si les pratiques collaboratives fonctionnent dans le cadre du développement de logiciels informatiques libres, si les sciences participatives citoyennes connaissent un certain succès dans le domaine des sciences dites naturelles, quelles sont les raisons des « échecs » le plus souvent constatés dans les différents dispositifs de participation citoyenne patrimoniale ? Quelles idées de la citoyenneté et de la démocratie participative ces dispositifs de participation sont-ils porteurs ? Qu’apporte le numérique à la démocratie patrimoniale ?

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